J'entends souvent cette question ou des variantes: "Comment voulez-vous que l'on se souvienne de vous après votre mort?"
Directement ou indirectement je travaille à cette question quotidiennement depuis que je commence à comprendre quelle relation acceptable je peux avoir avec la mort. Mais là n'est pas la question pour cet article. Dans le podcast enregistré par Michael Bungay Stanier avec Dan Ponterfact "Two Pages by MBS", j'ai entendu une variante tout aussi inspirante sinon plus. Quelle souvenir voulez-vous laisser de vous LORSQUE VOUS SORTEZ DE LA PIECE? Cette question nous invite à agir au mieux à tout moment et surtout selon nos valeurs. Agir pour que nos enfants gardent un certain souvenir de nous après notre mort, nous engage moins que si l'on prend conscience que c'est bien à chaque instant que nous pouvons marquer les esprits et transmettre les messages et comportements les plus proches de nos valeurs. Ce n'est pas la destination qui compte, mais le chemin. C'est sans doute plus difficile à faire qu'à dire. Lorsque je reçois le deuxième ou troisième appel de la journée de "mon conseiller en énergie" ou de "mon conseiller en formation", qui n'est autre que du démarchage commercial par téléphone, je suis bien désoeuvrée et ne laisse certainement pas la meilleure impression à mon interlocuteur. Mais on peut toujours faire mieux la prochaine fois... car nous avons des centaines d'opportunités chaque semaine de laisser un "bon" souvenir de soi (et pas uniquement aux vendeurs par téléphone).
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L'humilité.
J'aime beaucoup les rappels quotidiens à l'humilité. J'ai une opinion sur presque tout et parfois je l'affirme lorsqu'elle touche des valeurs très fortes pour moi. D'autres fois je laisse l'opinion de l'autre peser autant dans ma balance que ma propre opinion, voire même effacer complètement ma propre opinion. Lorsque j'arrive à faire évoluer mon opinion aussi vite, je me sens heureuse d'avoir fait le choix d'évoluer. C'est le plaisir du détachement. Le plaisir d'accueillir l'autre. Et aussi, se taire, plutôt que d'exprimer. Ou bien s'exprimer non pas par un discours mais par des actes et toujours, rester ouverts aux autres. J'ai parfois l'impression que de ne pas affirmer une opinion sur tout nous rend fades aux yeux de certains. Mais si ce que François Morel évoque sur Georges Brassens est vrai, alors définitivement ne pas s'exprimer sur tout et simplement agir selon ses valeurs nous rend éternels... Ce billet de François Morel ("bon anniversaire Georges Brassens" du 22 octobre 2021) est un magnifique rappel de la beauté de rester soi-même et ouvert aux autres, souvent différents. Depuis plusieurs semaines j'ai adopté une nouvelle gestion de mon temps. Jusque là elle s'est montrée infaillible. Il y a des jours plus ou moins chargés et j'ai parfois besoin de rattrapé mon retard mais je n'ai plus jamais la sensation de rattraper mon retard en continue.
Mon emploi du temps est réaliste même s'il me paraissait intenable au début. Je travaille beaucoup beaucoup moins d'heures qu'avant mais ces heures sont SACREES. Je dis systématiquement "non" à tout ce qui n'est pas directement lié à ce sur quoi je travaille et qui tombe sur ces horaires et je programme scrupuleusement ce à quoi je vais utiliser mon temps de travail, qui est compté, le lendemain. Résultat je suis beaucoup beaucoup plus efficace. Je ne prétends pas être capable de faire du multi-tâche donc les horaires où j'ai les enfants... Et bien, j'ai les enfants... et je ne fais rien d'autres. C'est de l'OR. Et le reste du temps... et bien je fais tout ce que j'essayais de caser soit en même temps que je travaillais, soit en même temps que j'avais les enfants. Cela inclut: faire des courses, des démarches administratives, aider des amis ou ma famille, voir du monde, ranger mes affaires et ma maison. Après avoir supprimé le multi-tasking, il me semblerait totalement impossible d'y revenir. Et ce qui n'est pas fait? Et bien ça ne le sera jamais et ça n'est pas grave parce qu'avec ce que j'ai déjà accompli j'ai honoré mon travail, accompli ma mission, passé du temps en famille et fait la grande majorité des activités qui me tiennent à coeur. C'est déjà énorme. Je ne faisais pas la moitié de cela avant. J'ai dû avoir mille signaux, au moins, avant de me décider à faire ce qui me paraît maintenant tellement évident.
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